Recherche de Fonds pour reconstruire la Côte d'Ivoire
  La Côte d'Ivoire en Guerre
 

La Guerre en Côte D'Ivoire

  Autrefois considérée comme un    exemple rare de stabilité dans la région, la Côte d'Ivoire a sombré dans le conflit en septembre 2002 à la suite d’une tentative ratée de renverser le président Laurent Gbagbo, une rébellion qui a divisé le pays en deux : le sud sous le contrôle du gouvernement et le nord aux mains des insurgés. Le déploiement de milliers de soldats français et onusiens chargés du maintien de la paix n'a pas permi de ramener la paix et l’accord de paix signé en janvier 2003 (Linas-Marcoussis) n’a été que partiellement mis en œuvre et encore avec réticence. Le premier gouvernement de réconciliation nationale (2003/2005) n’a pas réussi à préparer le terrain pour des élections présidentielles crédibles, initialement prévues pour octobre 2005. Au premier semestre 2006, un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Charles Konan Banny a tenté de faire avancer le processus de paix grâce à une campagne nationale d’identification et en commençant à désarmer les milices et autres forces rebelles mais les acteurs ivoiriens n'ont pas fait preuve de réelle bonne foi dans ce processus et ont entravé sa progression. Aussi les élections initialement prévues pour octobre 2006 ont-elles été repoussées. En novembre 2006, la résolution 1721 du Conseil de sécurité des Nations unies prolongeait le mandat du gouvernement transitoire et le chargeait de mener le processus de paix à son terme en octobre 2007.

Au premier semestre 2007, le dialogue direct entre le président Gbagbo, dont le mandat constitutionnel a pris fin en octobre 2005, et le chef des Forces nouvelles (ancienne rébellion) Guillaume Soro a abouti à la signature de l'accord de paix de Ouagadougou le 4 mars et à la désignation de Soro en tant que Premier ministre. Cet accord, qui a le soutien des pricipaux acteurs internationaux, a fait naître l'espoir de voir la crise ivoirienne toucher à sa fin mais l'établissement durable de la paix dans cet important pays d'Afrique de l'Ouest exige davantage d'efforts encore. La possibilité d'un retour à la violence n'est pas à exclure étant donné les difficultés à mener à bien le désarmement efficace des forces armées et milices, l'identification des électeurs ainsi que le redéploiement de l'administration publique dans le nord du pays, autant de défis à relever avant de pouvoir organiser les élections crédibles qui pourraient permettre de réunifier le pays. Une autre menace à la stabilité de la Côte d'Ivoire pourrait venir de tensions entre d'une part une population dont les conditions économiques se sont progressivement détériorées et une minorité qui, dans les deux camps, s'est enrichie grâce à la situation entre guerre et paix.

Intervention de la France

La France intervient le 22 septembre mais uniquement pour protéger ses ressortissants et les occidentaux (quelques agents américains protégeant leurs propres ressortissants) : elle refuse d’appliquer les accords bilatéraux qui devaient jouer en cas de tentative de déstabilisation[8]. De plus, la France empêche dans un premier temps tout secours d’arriver en Côte d’Ivoire : le Nigeria avait proposé son aide, l’Angola avait proposé un appui aérien[9]. Paris envoie 2 500 militaires et demande à la CEDEAO d'envoyer des casques blancs, de manière à internationaliser la gestion de la crise.

Le 17 octobre, un cessez-le-feu est signé.

Le 28 novembre, le Mouvement Populaire ivoirien du Grand Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP), deux nouveaux mouvements rebelles, prennent le contrôle des villes de Man et Danané, dans l'Ouest[10]. La France pousse à la négociation alors que rebelles et Gbagbo ne pensaient qu'à en découdre.

Plusieurs raisons ont poussé la France à intervenir :

  • respect de l'accord de protection militaire en cas d'attaque étrangère ou de tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Or, les rebelles sont considérés par le gouvernement de Côte d'Ivoire comme des étrangers ;
  • protection des ressortissants français et occidentaux ;
  • protection des biens des ressortissants français. La moitié des PME sont détenues par des Français ;
  • éviter une tragédie comme celle du Rwandala France a été mise à l'index, étant intervenue tardivement pour enrayer le génocide.

Toutes ces raisons ont poussé la France à intervenir mais elle fut très vite accusée de vouloir uniquement protéger ses intérêts et d'avoir des visées néo-colonialistes.

La France considère que les rebelles s'insurgent contre une humiliation. Cette humiliation serait liée au fait que le Nord est désertique alors que le Sud est plus riche car fertile et côtier. La discrimination ethnique et religieuse est également un facteur de rébellion. La notion d'ivoirité cristallise le problème. Pour Laurent Gbagbo, il s'agit d'anciens militaires, soutenus par une ingérence du Burkina Faso, qui souhaite déstabiliser la région même s’il explique désormais la crise aussi par la différence de religion[4].

La principale différence d'interprétation porte sur la reconnaissance d'une cause juste à défendre. La conséquence en est que Paris souhaite la réconciliation quand le gouvernement de la Côte d'Ivoire souhaite une répression militaire

 

 
  Aujourd'hui sont déjà 10 visiteurs (11 hits) Ici!  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement