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Découvrez la Côte d'Ivoire à travers l'histoire de sa colonisation et à travers des photographies.

Les recherches archéologiques sont difficiles dans un pays en grande partie couvert par la forêt : l'histoire ancienne du pays est donc encore en voie d'élaboration. Elle s'écrit différemment dans la savane du Nord, que peuplèrent les populations de langue mandé (Malinké et Dioula) migrant du nord vers le sud, et dans la zone forestière et lagunaire correspondant aux parties centrale et méridionale du territoire ivoirien, où s'établirent les populations du groupe akan (Baoulé) en provenance de l'est.
La Période Précoloniale
- Xème siècle : Le commerce transsaharien atteint le nord de la Côte-d'Ivoire et entraîne
- vers le XIIIème siècle : Premières migrations de populations mandingues s'établissant à la lisière de la forêt, dans une région productrice d'or et de noix de cola.
- XVème siècle : Les explorateurs portugais parviennent jusqu'à la côte à partir de laquelle ils organisent la traite négrière et le commerce de l'ivoire. De cette période datent les différentes appellations données au pays par les Européens, lesquelles varient en fonction de l'accueil que les populations leur réservent et des produits qu'ils troquent avec celles-ci : Côte des males gens, Côte des graines et de la malaguette (nom donné au poivre de Guinée), Côte des dents, Côte du morphil (ivoire), Côte d'ivoire. Les peuples habitant les lagunes deviennent les auxiliaires des commerçants européens ; ils lancent des expéditions dans l'arrière-pays d'où ils rapportent esclaves, ivoire et huile de palme.
- Début du XVIIIème siècle : Grande migration des peuples akans, venus de l'actuel Ghana. Les Baoulé, groupe proche de celui des Achanti, s'établissent, sous la conduite de la reine Abla Pokou, dans le centre du pays. Ils sont porteurs d'une conception du pouvoir très éloignée de celle qui prévaut chez les peuples de la forêt: l'autorité y est détenue par les anciens et le pouvoir y est davantage éclaté tandis que les royaumes akan sont extrêmement centralisés, le roi détenant une autorité sacrée, donc absolue.
- XVIIIème siècle : la cité-État de Kong, fondant sa prospérité sur la traite négrière, domine la région. Le développement du commerce transsaharien, contrôlé par les Malinké islamisés, va de pair avec la diffusion de l'islam dans la région. Celle-ci se fit d'abord plus par imprégnation que par l'utilisation de moyens coercitifs, et les populations établies de longue date, comme les Lobi et les Sénoufo, présents depuis le XIème siècle, maintiennent leur identité animiste. Cependant, au XVIIIème siècle, le clan musulman des Ouatara renverse le pouvoir traditionnel animiste et étend sa domination sur les régions englobant l'actuelle Bobo-Dioulasso (Burkina Faso): leur expansion territoriale est avant tout motivée par la volonté d'assurer la sécurité des communications et des échanges.
La Colonisation Française
- Début du XVIIIème siècle : Les Français s'établissent sur la côte.
- Seconde moitié du XIXème siècle : Ils se trouvent en compétition pour la domination de la région avec les Britanniques qui ont jeté leur dévolu sur la Côte-de-l'Or (actuel Ghana).
- 1882 : Les colonisateurs introduisent en Côte-d'Ivoire la culture du café ; le développement des plantations favorise la constitution d'une classe de petits planteurs.
- 1885 : Congrès de Berlin définissant les zones d'influence respectives de ces deux puissances coloniales. Dans son entreprise de conquête de l'intérieur des terres, la France se heurte dans le Nord au conquérant malinké, Samory Touré, dont les forces sont armées de fusils négociés auprès des Britanniques.
- 1897 : Samory fait raser Kong, dont les habitants ont pactisé avec la France ; il doit toutefois se rendre et est déporté. Mais le conflit a dévasté durablement la région.
- 1904 : La France assied sa domination sur l'ensemble de la Côte d'Ivoire et le territoire ivoirien devient colonie de l'empire colonial français.
- 1915 : Fin des révoltes des Baoulé et des Bété que les autorités coloniales doivent réprimer.
- 1932 : Félix Houphouët-Boigny prend la tête de la contestation contre l'accaparement des terres par les grands propriétaires coloniaux et contre la politique économique qui pénalise les petits planteurs autochtones. La Côte-d'Ivoire est sous la coupe des milieux d'affaires qui incitent le gouvernement français à intégrer à la colonie, entre 1932 et 1947, les régions très peuplées du centre et du sud de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), dont les habitants sont recrutés pour le travail dans les plantations et constituent le gros des contingents de "Tirailleurs Sénégalais!" envoyés sur le front européen durant la Seconde Guerre mondiale. Le recours au travail forcé, pour la construction de la voie ferrée entre Abidjan et Ouagadougou, destinée à parfaire l'intégration économique de ces territoires, renforce l'opposition anticolonialiste.
- 1944 : Houphouët-Boigny crée un syndicat agricole africain, à l'origine du Parti démocratique de Côte-d'Ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA) fondé en 1946 à Bamako (Mali). Les différentes sections du RDA créées dans les colonies de l'Afrique-Occidentale française (A-OF), mènent la lutte pour l'indépendance.
- 1946 : Député de la Côte-d'Ivoire à l'Assemblée française, Houphouët-Boigny est à l'origine de la loi abolissant le travail forcé dans les territoires d'outre-mer, statut auquel accède la Côte-d'Ivoire la même année.
- 1949 : Le PDCI-RDA, alors apparenté au Parti communiste français, s'oppose violemment à l'Administration française, soutenant les grèves suscitées par la chute des cours du cacao.
- 1951 : Houphouët-Boigny adopte une stratégie de coopération avec le gouvernement français, et le PDCI-RDA rallie l'Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR), qui compte dans ses rangs François Mitterrand, ministre de la France d'outre-mer. Ministre à deux reprises dans le gouvernement français, Houphouët-Boigny participe à l'élaboration des réformes qui vont déboucher sur la décolonisation.
La Côte-d'Ivoire Indépendante
- 4 décembre 1958 : La Côte-d'Ivoire devient une république au sein de la Communauté française, Houphouët-Boigny assurant les fonctions de Premier ministre.
- 7 août 1960 : Accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance, Houphouët-Boigny en devient le président. L'ancienne Afrique-Occidentale française (A-OF) voit naître un second pôle économique et politique, concurrent du Sénégal, où se trouvent les administrations coloniales. La rivalité entre Léopold Sedar Senghor, un intellectuel, et Houphouët-Boigny, un syndicaliste pragmatique, est ancienne. Le président ivoirien fait échouer le projet de fédération du Mali, qui doit reconstituer l'A.O.F. et qui permettrait au Sénégal de maintenir sa prépondérance sur l'Afrique de l'Ouest francophone. La Côte-d'Ivoire en est le pays le plus
riche et son dirigeant a l'ambition de fonder sa puissance politique sur le développement économique national. Avec l'ouverture du canal de Vridi, Abidjan, la capitale ivoirienne, devient un port de mer puis un centre financier.
La stabilité politique du pays, en grande partie permise par le régime de parti unique qu'a établi Houphouët-Boigny, favorise la forte croissance économique des années 1960 et 1970 (le "miracle ivoirien"). La politique paternaliste et capitaliste d'Houphouët-Boigny suscite cependant une opposition croissante (manifestations étudiantes, conspirations dans l'armée).
Fin des années 1980 : Le président entreprend des travaux grandioses, notamment à Yamoussoukro où est transférée la capitale et édifiée une cathédrale sur le modèle de Saint-Pierre de Rome. Le déploiement d'un tel faste alors même que l'économie nationale s'effondre, alimente le mécontentement de la population.
- 1990 : Houphouët-Boigny accepte, sous la pression des manifestations, d'instaurer le multipartisme. Dès cette époque, le problème de sa succession se pose, mais le président ne laisse pas aux dauphins constitutionnels (les présidents successifs de l'Assemblée nationale) la possibilité de s'imposer.
- Octobre 1990 : Houphouët-Boigny est élu pour un septième mandat de cinq ans, à l'issue des premières élections pluralistes du pays. L'ouverture politique n'est cependant que formelle.
- 1992 : Les principaux dirigeants de l'opposition, dont Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien, sont emprisonnés.
A la faveur d'un climat politique et social tendu, les oppositions entre communautés et régions se manifestent.
- Octobre 1995 : Le scrutin présidentiel est ainsi marqué par des violences intercommunautaires, opposant, notamment dans l'ouest du pays, les Bété aux Baoulé, dont fait partie le nouveau président Henri Konan Bédié, tandis que les musulmans du Nord restent marqués par la marginalisation dans laquelle les institutions tentent de maintenir Alassane Ouattara, ancien Premier ministre, en raison de ses origines burkinabées ("ivoirité").
- 1998 : Le président Bédié fait adopter une révision constitutionnelle instituant le septennat renouvelable jusqu'à l'âge de soixante-quinze ans, au lieu d'un quinquennat renouvelable une seule fois. La possibilité pour le chef de l'État de reporter l'élection présidentielle prévue pour l'an 2000 soulève les protestations d'une opposition divisée. L'économie, dont le taux de croissance est passé de 1,8 % en 1994 à 6,8 % en 1996, a été stimulée par la dévaluation du franc CFA.
- 24 décembre 1999 : A Abidjan, une mutinerie de soldats réclamant une amélioration de leurs conditions de vie se transforme en coup d'État. Après l'échec de négociations entre le représentant des soldats, le général Robert Gueï - ancien chef d'état-major - et le chef de l'État, Henri Konan Bédié, ce dernier est destitué. Ce premier coup d'État de l'histoire du pays depuis son indépendance en 1960 a été bien accueilli par la population lassée de la corruption croissante du régime.
Le général Gueï a dissous toutes les institutions de la République et a constitué, sous sa direction, un Comité national de salut public. Les dirigeants du Rassemblement des républicains (RDR), parti de l'opposant en exil Alassane Ouattara, emprisonnés depuis fin octobre, ont été libérés. Le général Gueï a promis un retour rapide à la démocratie et a demandé à tous les partis politiques ivoiriens de participer à un gouvernement de transition.
Le président Bédié s'est réfugié à l'ambassade de France puis au Togo.
- 29 décembre 1999 : Retour d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire après avoir bénéficié d'une ordonnance de non-lieu dans l'affaire de faux et usage de faux pour laquelle il était poursuivi.

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